31 mars 2015

Chronique/Review de « Laissez-moi Faire » Par « Music in Belgium »

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Tags: album chronique Didier faire Francois Bequart Laisser moi music in belgium musique rock Varela

VARELA, Didier - Laissez-moi faire

Didier Varela a de la suite dans les idées. En effet, la pochette de son précédent et premier album, « Gonflé à bloc« , représentait des bras tatoués allumant une cigarette devant un verre de vin rouge. On retrouve la même image sur ce nouveau « Laissez-moi faire », à la différence près que c’est une carte à jouer qui est maintenant en flammes. Et on retrouve aussi le même mode opératoire musical, à savoir un bon gros rock ‘n’ roll qui tache et qui éructe des vérités toujours pas bonnes à entendre.

Rappel des faits : Didier Varela écume le sud de la France depuis un bon tiers de siècle, la guitare électrique sur le dos et les santiags aux pieds, faisant le mercenaire pour le compte de groupes rock pendant quelques années avant de se mettre à son compte. Ce brave garçon n’a pas été mis au courant qu’un nouvel ordre mondial avait été mis en place et continue de proférer un rock ‘n’ roll rebelle et râleur qui place des riffs de charretier entre les deux yeux tout en faisant le coup de feu musical comme dans les années 70 ou au début des années 80.

Son nouvel album ne faillit pas à la tradition rock ressuscitée par Didier Varela. On retrouve le chant rugueux, les solos de guitares gonflés au triphasé, les rythmiques de maître galérien et les paroles qui savonnent la planche aux politiciens, banquiers, pollueurs et autres gourous serviles du système nouveau. En la matière, Didier Varela se distingue singulièrement de la guimauve bisounours qui envahit actuellement les stylos des paroliers de chansons niaises juste destinées à faire un maximum de pognon sur les médias officiels.

Et ça gicle, et ça flingue sur des brûlots comme « Le respect », « Laissez-moi faire »,« Entends mais n’écoute pas », « Laïcité, égalité », « Artiste ». Au long de ses morceaux, Didier Varela dénonce l’exploitation des professions artistiques (« Artiste »), les ravages de la drogue (« Addiction »), la pollution de la planète (« L’île aux fleurs »), le port du voile islamique (« Laïcité, égalité »), la médiocrité musicale contemporaine (« Musique industrielle ») ou la pédophilie (« En silence »). Afin de détendre un petit peu l’atmosphère au milieu de ce procès de l’ère moderne, Varela nous colle un petit rock ‘n’ roll des familles avec une reprise de l’éternel « Johnny B. Goode » de Chuck Berry, le doyen des rockers qui abordera bientôt sa dixième décennie sur cette terre.

Certains verront sans doute dans le rock ‘n’ roll de Didier Varela un art naïf mais moi, j’y vois plutôt la simplicité des classiques. Après tout, le rock ‘n’ roll est une moelle épinière plutôt qu’un cerveau, un instinct plus qu’une réflexion, un cri plutôt qu’un discours. Laissons-lui toujours cette spontanéité et faisons confiance à des chevaliers comme Didier Varela pour prolonger le souffle initial de cette musique libératrice..

Redacteur original : François Becquart
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Retrouvez l’article original sur : http://musicinbelgium.net/.

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